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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 06:17

  blessed_gerard_s.gif

 Concernant la vie du fondateur de l'Ordre de Saint Jean des Hospitaliers, tout est mystère  ... A commencer par son nom et ses origines... CAMARGUE - INSOLITE a donc ouvert un dossier...

Il n'existe pas de documents affirmant la naissance de Gérard TENQUE à Martigues vers 1040, mais il existe des éléments favorables... Si il n'y a aucune trace de la naissance de Gérard TENQUE à Martigues, le patronyme TENQUE est présent dans les anciens registres des baptêmes de Martigues : il est d'origine humble, fils de pêcheur, c'est du moins ce que nous disent les archives de Rome ...

Ben voyons ! ... La première question à se poser tient au fait qu'il est extrêmement curieux qu'un homme d'origine roturière deviennent à cette époque et de but en blanc le grand patron d'un organisme, à la tête duquel seuls la Chevalerie a logiquement accés ...

 

En fait le nom de TENQUE, est loin d'être certain... TENQUE est aussi connu sous les noms de Tum, Tune, ou encore Thom, ou Tonlieu ou Teumitum ...

 

La piste la plus sérieuse se résume ainsi :   Il s'agit probablement d'un descendant de négociant italien originaire d'Amalfi, peut - être spécialisé dans le transport méditerranéen des céréales et installé vers le IX ème siècle soit à Fos, soit en rive gauche de l'embouchure du rhône (plus exactement à l'ancien moulin de la Roque) et dont le prénom serait en réalité Gérald . Curieusement, on en sait plus sur ses reliques que sur son vivant...  A sa mort, le corps de Gérard voyage... Il fut déposé le 11 juillet 1283 dans le chapelle du château de Manosque.   En 1728, Martigues revendique la reconnaissance de cité natale du Bienheureux Gérard...  

Le Grand Maître de l'Ordre du moment officialise bien entendu l'origine martégale et une partie des reliques fut distribuée entre les trois paroisses de Martigues : un humérus est déposé en l'église de la Madelaine et des fragments de côtes dans les églises martégales des îles de Ferrières et de Jonquières.

 

 

EN CRAU LITTORALE : LE MAS DE TENQUE

 


Il existe en Crau, un lieu géographique du nom de TENQUE. Curieusement, personne n'en a jamais parlé, il s'agit du mas de Tenque en bordure de la Costière de Crau, côté Camargue !

Ce lieu aurait trés bien pu s'appeler TUM-LIEU, TUNE-LIEU ou THOM-LIEU... Cette observation nous rapproche du TON-LIEU des archives... Comme nous l'avons montré dans notre étude des anciens rivages de Camargue, le site du mas de TENQUE actuel se trouvait en fait à la fin de l'époque romaine, en bordure de la côte du golfe Massaliotique; suite à la poldérisation des terres, il est aujourd'hui, en pleine CRAU, mais en bordure des marais...

C'est donc probablement dans les parages immédiats de l'actuel mas de Tenque, qu'il faut rechercher cet ancien lieu de péage du château de Fos. Dans cette immense plaine désertique qu'est la Crau, la photo aérienne va nous être d'un grand secours... Et de fait, à proximité et au nord du mas de Tenque actuel, la vue aérienne montre des traces d'occupation du sol...

  TENQUE-aerien-1-001.jpg

 

Les archives de Fos signalent le lieu en 732, un document de cette époque fait mention d'un important poste de douane récoltant des droits de passage dans la région, c'est "Tonlieu" près de Fos. La possession de ce Tonlieu est une importante source de revenu" .

 

Un siécle plus tard, entre 820 et 850, le poste de douane carolingien "Tonlieu" de Fos entre dans la part des biens temporels de l'abbaye de Saint Victor de Marseille. Les moines de Saint Victor prélèvent une taxe sur le sel et l'huile des bateaux venant d'Italie.

A l'époque de l'avènement du Temple, en 1096, "Tonlieu" de Fos est maintenant dans le patrimoine de la maison de Fos. Laquelle est bien connue pour avoir fourni nombre de Templiers, dont l'énigmatique Roncelin de Fos, pour ne parler que de lui ...

 

En attendant,Gérald d'Amalfi (en Italie), plus connu en France sous le nom de Gérard Tenque, est devenu en 1100, le Grand Maître des Hospitaliers; et c'est à Arles qu'il commence à acquérir de trés nombreuses terres...

Le véritable siège de l'Ordre aurait été un couvent de l'abbaye de Saint Victor, situé en bord de mer, (on ne connait dans la région, que celui de Fos/mer sur la plage de Saint Gervais), puis transféré au fort Saint Jean de Marseille, qui en a gardé le nom... A cette époque tous les nobles de la bonne chrétienté (ceux raliés à Rome), n'ont d'yeux que pour l'Ordre de Saint Jean... Comme le montre ces témoignages :

" Raimond Bérenger III, comte de Barcelone et Provence, et son épouse, avec l'assentiment des nobles arlésiens, exemptent les frères de l'Hôpital du droit de tonlieu à St. Gilles ainsi qu'à Orgon". (fº 73v-74r). Et "Raimond Bérenger III, comte de Barcelone et Provence, et son épouse Douce, exemptent du droit de péage (teumitum) le radeau de l'Hôpital sur la Durance. (Archives des BDR : fº 74r).

 
 

Amalfi a été un des principaux ports d'Europe du IXe au XIIe siècle. Les premières mentions d'Amalfi remontent au VIesiècle. La ville devint rapidement une puissance maritime faisant le commerce des céréales, du sel et des esclaves, exportant du bois de construction vers l'Égypte et la Syrie et important en occident les soieries de l'Empire byzantin.

Les marins d'Amalfi, les premiers d'Occident à utiliser la boussole, firent la fortune de la ville. Au IXesiècle, les marchands amalfitains utilisaient déjà une monnaie en or alors que la plus grande partie de l'Italie en était encore à une économie de troc.

Les relations d'Amalfi avec l'Orient sont encore illustrées à l'heure actuelle par la cathédrale dont les portes ont été fondues à Constantinople en 1066 et acheminées jusque là par la mer.

Curieusement, il se dit aussi,  qu'au milieu du XIesiècle (vers 1070), des marchands Amalfitains établis à Jérusalem furent à l'origine de la fondation de l'Ordre de l'Hôpital....

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 05:54

Vous avez dit BAPHOMET ?

Baphomet est le nom donné par certains occultistes du XIXe siècle à l'idole mystérieuse que les chevaliers de l’ordre du Temple furent accusés, à tort ou à raison, de vénérer. Le plus souvent représentée par la tête d'un homme barbu, l'idole était vénérée mais également crainte pour sa laideur.

D'où vient ce nom ? Baphe-métous, baptême de sagesse ; Bios-phos-métis, vie-lumière-sagesse ; Bapho ou Bafo, nom d'un port de Chypre dont le Temple fut très peu de temps le propriétaire ; Abufihamat, corruption de l'expression arabe « le Père de la compréhension », Maphomet « L'Incompris », ou encore de l'arabe Ouba el-Phoumet, « Père de la bouche », etc.

La signification la plus probable est que Baphomet, qui apparaît pour la première fois en 1195 dans le poème Senhor, per los nostes peccatz du troubadour Gavaudan en pleine période des Croisades, est l'occitanisation de Mahomet.

    Vers le XIXème siècle, la représentation de Baphomet pourrait être inspirée du visage imprimé sur le Saint-Suaire de Turin. De nombreuses suppositions sur son véritable visage ont été effectuées : ainsi, on lui attribue le visage barbu de l'église de Templecombe à Somerset. À Paris dans le 4e arrondissement, on trouve un diable sur le tympan du porche de l’église Saint-Merri. Il fut sculpté entre 1841 et 1843. Certains y voient l'image d'un Baphomet. Cette insolite présence est signalée par Umberto Eco dans son roman le pendule de Foucault.

Toutefois, l'idole possiblement vénérée par les Templiers est de formes très diverses selon les témoignages recueillis durant les procès : tantôt très grande, tantôt tenant dans une poche, parfois en bois, en os ou en métal, sous la forme d'une statue ou d'une toile de peinture, l'idole représente souvent une tête d'homme barbu mais peut également être un lion à tête de femme, ou un visage presque humain pâle avec des cheveux frisés.

Les inquisiteurs (entre les années 1307 et 1311, l’Inquisition, aidée par le roi de France Philippe IV le Bel et le pape Clément V, a participé au procès contre les Templiers qui étaient accusés des actes d’hérésie) recherchèrent activement des têtes en bois ou en métal représentant le Baphomet, qui auraient été nombreuses.

Même les membres haut placés de l'Ordre du Temple, tels que Hugues de Pairaud, furent incapables de décrire la tête, expliquant qu'elle était trop hideuse pour être décrite, ou bien qu'ils étaient trop loin pour la voir. ...

 

Notre travail sur les Templiers d'Arles, nous emmène à publier cette curieuse gravure qui pourrait trés bien avoir été le Baphomet adoré par les Templiers de Provence...

 

baphomet-001.jpg

      Marie Madeleine de Magdala ?

 

L'ORIGINE DU BUSTE

 

Il faut savoir que nous n'avons  à ce sujet que des "témoignages" émanant de partisans de l'Eglise de Rome... C'est trés regretable pour les Historiens, qui savent trés bien que les éclésiastiques et leurs alliés arrangeaient toujours l'Histoire à leur façon et surtout à leur profit...

De fait l'histoire de cette relique, qui d'aprés Rome serait celle de Marie Madeleine, doit être reprise depuis son début...

 

 

A SUIVRE 

 

 

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 05:48

 

 

 

 Pour nos recherches sur les Templiers arlésiens nous avons été emmenés à nous intéresser aux biens acquis par l'Ordre de Saint Jean ... Pour la Crau d'Arles, le résultat est trés instructif  : entre 114 et 1210, les Templiers (non soutenus par Rome), n'ont rien pu acquérir ...

    L'étude sur l'acquisition  par l'Ordre de Saint Jean des Hospitaliers, des propriétés foncières de  la Crau d'Arles, détruit l'idée qu'Hospitaliers et Templiers étaient "Frères"...  En fait, il n'en fut rien car tout les opposaient... Notre étude sur les Hospitaliers d'Arles montre qu'ils travaillaient pour les séculiers de l'église de Rome, alors que les Templiers en étaient totalement indépendants...

    Alors pour ce qui est d'Arles, l'Ordre des Hospitaliers ne fut-il qu'une sorte d'agence immobilière du Saint - Siège ? Pour eux, le vent va tourner aprés 1210... Nous aurons l'occasion d'en reparler !

 

C'est dans les archives du département des Bouches du Rhône, que se trouve la réponse et que sont conservés les actes notariés de l'Ordre des Hospitaliers d'Arles ...

Classés en vrac, nous les avons inventorié et remis dans l'ordre chronologique; en voici les résultats ... Les premières décisions prises en faveur des Hospitaliers du Pays d'Arles sont prise en 1114 :

« Raimond Bérenger III, comte de Barcelone et Provence, et son épouse Douce, exemptent du droit de péage (teumitum) le radeau de l'Hôpital sur la Durance ». (fº 74r).


  

 

Puis : « Raimond Bérenger III, comte de Barcelone et Provence, et son épouse, avec l'assentiment des nobles arlésiens, exemptent les frères de l'Hôpital du droit de tonlieu à St. Gilles ainsi qu'à Orgon. » (fº 73v-74r).




C'est ensuite la donation du futur siège des Hospitaliers par l'archevêque d'Arles Atton de Bruniquel entre 1116 et 1119, au Frère Gérald (Gérald ou Gérard, fondateur de l'Ordre, mort en 1119-1120) devant le témoin Pierre de Barcelone, Prieur de Saint Gilles de 1116 à 1119 :

« Donation à l'Hôpital par Atton, archevêque d'Arles (de 1115 à 1126), de l'église Saint Thomas à Trinquetaille. Gérald, hospitalier, la recevant au nom des frères ». (fº 73r)...

 

A cette même époque, l'Ordre rachète pour une misère les terres autour de leur siège : Guillaume Arbert vend pour la somme de quarante sous à Gérald Hospitalier, sa propriété qui est située près de l'église St. Thomas, « iuxta cornum ». (fº 74v). Pons étant prieur de la commanderie de St Gilles de 1111 à 1116.

 

 

 

Puis c'est le début des acquisitions des terres du bas de la rive gauche du Rhône et de la Crau... Tout semble commencer vers le 12 aout 1131, avec le don d'un certain Francou ARTAUD (alias Franconi ARTALDI), présenté comme un cousin germain d'un certain Gérald de Graveson, de diverses terres de camargue en général et des salines de Fournelet (Fomalés) en particulier pour le secteur qui nous intéresse :

 

Le 28 mars 1144 Raymond de Montredon , archevêque d'Arles,  - totalement dévoué à l'Eglise de Rome, il fut d’abord chanoine de la Cathédrale de Nîmes, puis Archidiacre à Béziers, il devient évêque d’Agde, puis enfin, archevêque d’Arles à la fin de 1142 (il meurt en 1155). Une lettre de Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, au pape, en 1148 nous apprend qu’il était né dans le diocèse de Nîmes, qu’il fut destiné de bonne heure à l’état écclésiastique et offert par ses parents à la cathédrale de Nîmes dont il devint Chanoine - confirme la donation de leur siège aux Hospitaliers... « Confirmation par Raimond de Montredon, archevêque d'Arles, de la donation à l'Hôpital de l'église St. Thomas par ses prédécesseurs Atton et Bernard Guérin. (fº 77r).

En septembre 1150, Raymond, comte de Barcelone, et son neveu Raimond Bérenger III, comte de Provence, concèdent à l'Hôpital le village de St. Michel de Puy Moisson et tout son finage.
De plus, ils concèdent aux Hospitaliers le droit d'hébergement dans toutes les villes et tous les châteaux de Provence, ainsi que le droit de ramasser du bois mort dans la forêt de pins (silva pinencha) de Camargue. Enfin, il les exempte des droits de péage, (fº 50v)


       

En octobre 1182 : Renaud Amiel donne pour le salut de son âme, de celle de sa femme Rixende et de son fils Hugues Amiel, tout ce qu'il possède au Mas Thibert et un pâturage à La Motte. Il garde l'usufruit de ces terres que l'Hôpital possédera en toute propriété à sa mort, (fº 28r).

  


 

En octobre 1183 :

Bertrand Guitberg vend à Jean Escazole, pour la somme de vingt cinq sous régaliens, la moitié de la tâche, de la dîme, et tous les droits qu'il avait sur le pré que Jean possède à la Vernède avec Michel, du même sang que lui, et ses soeurs. Ce pré s'étend d'un côté jusqu'au Rhône, et de l'autre touche aux marais, (fº 36v).

Novembre 1184: Bertrand de Rosanet renonce à tous ses droits sur la maison que Calva de Sest avait donnée à l'Hôpital par son intermédiaire, et sur le pré du mas Thibert vendu antérieurement à l'Hôpital. (fº 21r-v).

 

 

En mai 1186 : Procès entre Pierre Foulque et l'Hôpital, représenté par Guillaume Avostenc, commandeur, au sujet de terres vendues autrefois à l'Hôpital par Pierre Foulque, terres situées au Tor d'Enséric et au lieu-dit « Mandole ».
Après audition des témoins, l'Hôpital est reconnu légitime possesseur des terres achetées et Pierre Foulque condamné à verser à l'Hôpital une amende de vingt sous, (fº 37v-38r)

 

 

 


       

 

Le 28 décembre 1188 : Bertrand Guitberg vend pour la somme de quatorze cents sous raimondins (dont treize cents neufs, et cents anciens), et pour un boeuf, à Guillaume Avostenc, commandeur de l'Hôpital, tout le domaine qui s'étend depuis Mas Thibert jusqu'à la Vernède : un pré et ses dépendances. Il concède les droits de seigneurie qu'il détient sur ce pré et ses dépendances, non pour de l'argent, mais pour le salut de l'âme de son père et pour la rémission de ses péchés. Raimond Guitberg, fils de Bertrand Guitberg, approuve cette vente, (fº 36r).

 

En 1189 : Geoffroy Guillaume, avec l'accord de sa femme Alamanna et de son fils Guillaume de Aisonato, vend pour la somme de huit cent soixante sous raimondins, à Guillaume Avostenc, commandeur de l'Hôpital, ce qu il possède entre le domaine de Mas Thibert et Raseiam : le tiers du pré qui a été partagé avec Bertand Guitberg, et le quart de la condamine qui a été partagée avec Pierre Raimond de la Tour; le tout est délimité par le Rhône et les Tamargueriis. (fº 32v-33r).

En Janvier 1192 : Bernard Guillaume, Guillaume de Valleflor et Hugues Raimond, concèdent à perpétuité, pour la somme de soixante sous raimondins, à Guillaume Baile, commandeur de l'Hôpital, tous leurs droits sur leur part de l'héritage laissé par leur oncle défunt, Hugues de la Lande, soit que cette part leur revienne par l'intermédiaire de leur mère, soit qu'elle leur revienne directement. A savoir, le domaine qui s'étend depuis Feude jusqu'à la condamine de Bertrand de la Tour, depuis le Rhône et la condamine de Bertrand de la Tour jusqu'au fossé d'Escalfa et au fossé d'Estolfat, et jusqu'à la Crau.
En particulier, ils concèdent la terre que Guillaume Martin obtint jadis de l'Hôpital, à savoir celle que les Templiers détiennent. (fº 35v).

Ce même mois, Douce Rapin et Hugues, son fils, vendent pour la somme de six livres raimondines à Guillaume Baile, commandeur de l'Hôpital, le domaine tout entier et tous les droits qu'ils détiennent à présent, et ceux qu'ils détiendront à l'avenir sur la succession de Béranger d'Aix. (fº 35r-v).

En 1194 : Raimond de Fos donne en accapte à Jacques, commandeur de l'Hôpital, pour la somme de mille sous raimondins, deux coussous, dont l'un s'appelle Fossa et l'autre Molledal, et autant de terres en friche, proches de prés qu'il possède à l'endroit dénommé Cocullus, que Raimond Malaossa jugeait valoir un cens de dix sous de la monnaie qui a cours à Fos, payables à Noël.
Ces deux pâturages seront libres de tout droit d'usage et de toute redevance attachée à leur jouissance à condition que les autres seigneurs de Fos veulent bien ne pas lever sur eux les redevances qu'ils ont le droit, dans une certaine mesure, de prélever. S'ils s'en abstiennent, Raimond de Fos s'abstiendra de son côté de lever les redevances auxquelles il a droit sur les pâturages qu'ils possèdent, (fº 36v-37r)

 

Mars 1194 : Pierre Paganus, pour le salut de son âme et pour celui des âmes de sa parenté et pour la « confrérie », fait don à Jacques, commandeur de l'Hôpital, de la moitié du fossé Paganus situé en dessous de Mas Thibert, dans les étangs de sel. (fº 36r-v). Le même mois, Guillaume Porcelet donne, pour le salut de son âme et pour son frère Porcellus qui a pris l'habit d'Hospitalier, un pâturage appelé colobriz situé dans la Crau, et il renonce aux redevances que l'Hôpital lui versait pour les terres de Seneberias et pour l'île située en face du Mas Thibert, que son frère Porcellus avait donnée à l'Hôpital à son entrée dans l'Ordre. (fº 27v-28r).

 

Le 2 avril 1194 : Bertand de Rosanet renonce à tout ce qu'il possède dans la maison du Bourg que Calva de Sest tenait de lui, et à tous ses droits sur les domaines compris entre Galignan et La Vernède : terres, eaux, près, bois, chasses, pêcheries, ainsi que sur une vigne située à Colonnes entre les vignes de l'Hôpital, (fº 29r).

 

En mai 1194 : Guillaume Porcellet et son frère Porcellus, donnent en accapte à Jacques, commandeur de l'Hôpital, contre la somme de quatre cent vingt sous raimondins et un cens annuel de deux setiers d'orge, l'île qui s'est formée devant Mas Thibert ainsi que toutes les îles qui viendront à apparaître, quelle que soit la cause de leur naissance, entre les deux rives du Rhône qui longe le terroir de Feude jusqu'à la terre qui appartint à Pierre Raimond de la Tour, (fº 34r-v)

Juin 1194 : Pierre de Vérune vend, pour la somme de quatre mille sous raimondins à Jacques, commandeur de l'Hôpital, le domaine qui s'étend, en longueur, de l'extrémité du terroir appelé Feude jusqu'au fossé Paganum; en largeur, du Rhône jusqu'à la Crau; sur une autre largeur, des anciens fossés qui bordent la condamine qui appartint à Hugues Itier de Marseille jusqu'aux étangs de sel. Sont compris dans la vente, la « lone de Taramars » et tout ce qu'il possède jusqu'au terroir de Vernède.
Pierre de Vérune, Pierre Foulque et les autres seigneurs de Mauperthuis ont reconnu avoir vendu à Jacques, commandeur de l'Hôpital, la moitié du domaine qui a été délimité ci-dessus. Dans cette vente ne sont pas compris certaines terres et marais salants. Mais Pierre de Vérune concède à l'Hôpital ce qu'il possède de marais salants aux « Cinsanigarum », et cela jusqu'à la Crau. Si les eaux se retirent des marais concédés, ce qui entraînera leur dessèchement, le sol qu'elles laisseront à découvert appartiendra à l'Hôpital, (fº 34v-35r)

Octobre 1194 : Bertrand de la Tour est reçu comme « donat » par l'Hôpital. A cette occasion il procède à un échange de ses domaines de la Vernède contre des terres situées au Plan du Bourg qui appartiennent à l'Hôpital. (fº 42r-v).

 

Mai 1195 : Poncia, fillle de Rainoard Millac, vend pour la somme de trente sous à Jacques, commandeur de l'Hôpital, tous ses droits sur le pré Gaudin : Cf. nº 153. (fº 32r-v)

 

Juillet 1195 : Guillaume Porcellet donne à l'Hôpital, en gage d'un emprunt de neuf cents raimondins vieux, ses pâturages de Galignan pour les quinze années à venir. Chaque année de jouissance de ces terres étant évaluées d'un rapport de soixante sous, la dette de Guillaume sera amortie au terme de ces quinze ans. Si pendant cette période il veut utiliser ces pâturages pour ses bêtes il lui faudra verser à l'Hôpital quatre livres et dix sous par tête. (fº 28r-29r).

 

Août 1195: Cécile vend pour la somme de trente sous raimondins, à Arnaud de Champagnol, commandeur de l'Hôpital, tous ses droits sur le pré Gaudin et tous ceux qu'elle détient sur une terre située à Mas Thibert.
Poncia, soeur de Cécile, à la demande d'Arnaud de Champagnol, reconnaît avoir vendu pour la somme de trente sous raimondins, tout ce qu'elle possédait dans la totalité du terroir de Mas Thibert, et reconnaît avoir vendu cela de la même façon que Rostaing de Borrian, Raimond Bérenger et sa mère, qui ont aussi vendu à l'Hôpital tout ce qu'ils possédaient dans ce terroir. (fº 32r).

 

En avril 1196, Guillaume Rainaud SART vend à Arnaud de Champagnol, commandeur de l'Hôpital, tous ses droits sur le Mas Thibert, depuis le bois qui appartenait jadis à Bertrand Guitbert jusqu'à Vernède. (fº 33r-v).

 

Au mois d'octobre, Rappel des conditions contenues dans la pièce précédente, qui ont été respectées. Bertrand de la Tour renonce à ses droits sur la terre du Plan du Bourg, en échange d'une maison située près de l'église Ste Croix que lui donne l'Hôpital, (fº 43r).

 

Décembre 1196 : Raimond, Bernard, Hugues, et leurs trois soeurs, reconnaissent que leur père Raimonet Dodon, de Tarascon, a vendu à l'Hôpital, il y a de cela quinze ans, pour soixante sous raimondins anciens et vingt sous de Melgueil, les douze deniers qu'il recevait de Bertrand de la Tour pour une terre située à la Vernède, que ce dernier tenait de lui. (fº 42r).

Février 1197 : Raimond de Montolieu, pour la somme de trente sous raimondins, vend à Arnaud de Champagnol, commandeur de l'Hôpital, tous les droits qu'il détient sur le pré Gaudin. Cf. : nº 152. (fº 33v).

De même, Bertrand de Rosanet, à la demande d'Arnaud de Champagnol, commandeur de l'Hôpital, reconnaît avoir vendu à Guillaume de Alvernico, commandeur de l'Hôpital, le pré qu'il possédait au Mas Thibert, pour la somme de quatre livres de Melgueil, et la vigne qu'il possédait à Colonnada située dans le domaine de l'Hôpital, pour la somme de quarante sous de Melgueil. Le pré ci-dessus est délimité à l'ouest par le pré qui appartint à Pierre Godefroy, et à l'est par le bois appartenant à l'Hôpital.
Et si il possède quelque droit que ce soit sur la maison que possède l'Hôpital et qui appartint à sa tante Calve, située près de la maison de Godinel, il le vend à Arnaud, commandeur, pour la somme de vingt cinq sous raimondins.
Il reconnaît avoir reçu de Guillaume Avostenc, Guillaume Baile et de Jacques, commandeurs de l'Hôpital, vingt cinq sous. Il y a quarante ans. (fº 34r).

En avril 1197 : Douce, femme de Geoffroy Rapine, avec le consentement de son mari et de ses fils Pierre Guillaume et Hugues, vend tout ce qu'elle possède dans le terroir du Mas Thibert, et le pâturage de Côte Neuve, pour la somme de quatre mille sous et les possessions de l'Hôpital dans le domaine de Béranger d'Aix. (fº 30v).

En mai 1197 : Bertrand de la Tour déclare avoir vendu à Guillaume Avostenc, commandeur de l'Hôpital, le domaine tout entier de la Vernède, qui lui avait été attribué à la suite du partage des biens laissés par son père, et avoir reçu en échange la somme de trois mille cinq cents sous raimondins, deux paires de boeufs dressés, deux paires de boeufs non dressés et un jeune cheval. Maître Jacques, répondant de Bertrand de la Tour s'est vu remettre l'argent et les bêtes.
Ensuite a eu lieu la prise de possession de ce domaine par l'Hôpital.
Mais un parent de Bertrand de la Tour, Pierre Rainaud, intervient deux mois après cette vente, et le met en rapport avec Guillaume de Soliers, commandeur du Temple, qui promet de verser mille sous d'achat pour le domaine en question et avoir la jouissance de ce qu'il produit, dont le quart reviendrait à Bertrand de la Tour. Mais celui-ci n' a pas encore reçu l'argent promis par le Temple, (fº 41v — 42r).

 

 

 

23 mai et octobre 1197 : Compte-rendu de séances du procès opposant l'Hôpital au Temple, au sujet de l'honneur de la Vernède, héritage des seigneurs de la Tour, (fº 39v — 41v).

 

En décembre 1197 : Raimond Béranger Roux, à la demande d'Arnaud de Champagnol, commandeur de l'Hôpital, reconnaît que dame Garsens, sa mère, a vendu pour la somme de vingt cinq sous, à Jacques qui était à l'époque de la vente commandeur de l'Hôpital, tous les droits qu'elle détenait sur le pré Gaudin. Cf. nos supra.
Raimond Béranger Roux vend pour la somme de trente sous raimondins tous ses droits sur la dite propriété, (fº 33r).

 

Janvier 1198 : Procès entre l'Hôpital et le Temple, représentés par leurs commandeurs, devant Imbert d'Eyguières, archevêque d'Arles, au sujet de l'honneur de la Vernède cédé par Bertrand de la Tour (cf. nº 171) à la fois à l'Hôpital et au Temple. L'Hôpital obtient gain de cause, (fº 38r — 39r).

 

En juillet, septembre et novembre 1198 : séances du procès opposant l'Hôpital au Temple, au sujet de l'honneur de la Vernède, héritage des seigneurs de la Tour, (fº 39v — 41v)

Juin 1197 : Jean Gaudin et sa soeur Gilia, avec l'accord de son mari Guillaume Maistre, vendent à l'Hôpital leur part, à savoir le quart du pré qui se trouve dans le terroir de Mas Thibert et qu'ils possèdent au nom de l'Hôpital. Ils ont accepté, comme prix de ce pré, cent sous raimondins neufs. Si ce pré valait plus, ils font don à l'Hôpital de la différence. Argentia, mère de Jean Gaudin et de Gilia, donne son accord. (fº 31r-v).

 

 

En octobre 1198 : Imbert d'Eyguière, archevêque d'Arles, et ses frères Pons et Pierre d'Eyguière, renoncent aux droits qu'ils avaient sur les terres du Mas Thibert, données à l'Hôpital par Renaud Amiel : Cf. nº 137. Pour cette renonciation Pons et Pierre d'Eyguière ont reçu chacun cinquante sous raimondins et un boeuf. En outre Pierre d'Eyguière accorde le droit aux Hospitaliers de faire paître dans ses pâturages leurs boeufs lorsqu'ils laboureront leurs terres situées dans le terroir de Cazan. (fº 28r).

 

Au mois de mars 1199 : Jugement en appel de l'affaire précédente : cf. nº 172, qui se termine au bénéfice de l'Hôpital, le Temple renonçant définitivement à ses prétentions, (fº 39r-v).

 

En juillet 1199 : Litige entre Raimond de Montolieu d'une part, et d'autre part Bertrand de la Tour, son frère, et l'Hôpital au sujet de l'honneur de la Vernède, héritage de leur père, Pierre-Raimond de la Tour.
Bertrand refait l'historique du partage entre les quatre fils, et reconnaît avoir cédé se part à l'Hôpital. Il renouvelle cette cession que ses trois frères approuvent, deux d'entre eux — Guillaume de la Tour et Raimond de Montolieu — recevront un dédommagement, (fº 37v — 38r)

 

En avril 1201 : Témoignages rendus par devant Imbert d'Eyguières, archevêque d'Arles, que Bertrand de la Tour, présent, a publiquement et solennellement fait don de tous ses biens à l'Hôpital avec promesse d'entrer dans l'Ordre. (fº 39v).

 

En juillet 1201 : A la demande de fr. Pierre de Salvian, de l'Hôpital, Bertrand de la Tour reconnaît avoir reçu de l'Hôpital six cent soixante sous raimondins, trente sept setiers de millet, cinq setiers et une éminée d'orge. Il reconnaît qu'après ces dons, il a définitivement renoncé à réclamer quoi que ce soit à l'Hôpital. (fº 41v).

 

Le 25 août 1201, Adalaïs Porcellet élit sépulture dans la maison de St. Thomas de l'Hôpital, qui reçoit d'elle une « faïssa » de pré située à Bagnolet près de la tenure achetée par l'Hôpital à Guillaume Porcellet.
Suivent les autres clauses du testament, (fº 43v).

 

En novembre 1205 : Hugues Rapin, à la demande de Raimond de Mont-Pesat, commandeur de l'Hôpital de St. Thomas, déclare solennellement que Douce, sa mère, Geoffroy Rapin, son père, Pierre Guillaume Rapin, son frère, et lui-même, Hugues Rapin, ont vendu, il y a vingt quatre ans, pour la somme de quatre mille sous melgoriens, à Guillaume de Alvernico, commandeur de l'Hôpital de St. Thomas, tous les droits qu'ils détenaient sur Masthibert et ses dépendances, ainsi que sur le coussou de Coteneuve et dépendances.
Pour avoir consenti à faire cette déclaration solennelle, Hugues Rapin reçoit de l'Hôpital la somme de trois cents sous raimondins.
Guillaume Bernard, fils d'Hugues Rapin, confirme ce qu'a déclaré son père. (fº 72r-v).

Le mois suivant : Défilé de témoins assermentés qui confirment ce qu'a solennellement déclaré Hugues Rapin dans la charte précédente. (fº 72v).

 

En novembre 1206 : Amiel de Fos donne en accapte à l'Hôpital deux coussous qu'il posssède dans la Crau, dits du Tor de las Erras, et de Cogol.
En contre-partie, chaque année à Noël, l'Hôpital lui versera une redevance de cinq sous et lui remet « nomine precii » la somme de deux mille deux cents sous régaliens couronnés, (fº 71v).

Avant le 29 septembre 1208, Calve Tirasse vend à l'Hôpital pour une durée de cinq années et pour la somme de six livres raimondines neuves, tout ce que produit son coussou de Pélopastors. (fº 77r-v).

 

En septembre 1209 : Joziane, au nom de son mari Felguérias, et au nom des siens, vend à l'Hôpital pour la somme de six livres raimondines neuves et pour une durée de quatre ans, à partir de la St. Michel, sa part, c'est-à-dire la moitié des pâturages du coussou de Molaria situé entre le coussou de Colobriz, celui de Las Aradas et celui de Tor de Las Eiras.
Au cas où elle vendrait à quelqu'un d'autre sa part, avant que le délai stipulé dans le contrat ne soit écoulé, elle s'engage à verser à l'Hôpital quarante sous pour chaque année de perdue correspondant à l'usufruit annuel de cette part, (fº 68r-v).

 

En décembre 1209 : Litige entre l'Hôpital et Bertrand Cotaron, et ses neveux Martin et Rostaing, au sujet du domaine qui est situé dans le finage de Mas Thibert au Tort d'Enséric. Le domaine en litige a été jadis vendu à l'Hôpital par Guillaume Rainaud Sart.
Bertrand Cotaron et ses neveux prétendent que la moitié du domaine en question leur revient, ce que la partie adverse conteste. Les deux parties s'entendent sur le compromis suivant : Bertrand Cotaron et ses neveux, Martin et Rostaing, cèdent leurs droits contre une paire de bons boeufs à chacun, (fº 68v — 69r).

Le 30 septembre 1210 : Pellegrin, son épouse Stéphanie, et Joziane la soeur de Stéphanie, vendent à l'Hôpital pour la somme de onze cent vingt sous raimondins neufs le coussou de Molaric, situé dans la Crau et délimité à l'Ouest par le coussou des Arades, à l'Est par un coussou qui appartient à l'Hôpital, autrefois à Guillaume Porcellet et dénommé Colobriz, au Sud par le coussou de Tors des Eires qui appartient à l'Hôpital, au Nord par le coussou de Génairac. (fº 78r-v)

 

 

Le 11 décembre 1210 : Sacristane, de la famille des Porcellets, renonce en faveur de l'Hôpital à sa part de droits — le quart — sur les entrées au port d'Arles, (fº 56v).

 

 

 

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 00:11

 

Le Graal est un objet mythique de la légende arthurienne, objet de la quête des chevaliers de la Table ronde. À partir du XIIIe siècle, il est assimilé au Saint Calice (la coupe qui a recueilli le sang du Christ) et prend le nom de Saint Graal. La nature du Graal et la thématique de la quête qui lui est associée ont donné lieu à de nombreuses interprétations symboliques ou ésotériques, ainsi qu'à de multiples illustrations artistiques....    

 

 

Le GRAAL et les recherches récentes

Dans les années 1980, Henry Lincoln, Michael Baigent et Richard Leigh donnent une interprétation allégorique toute personnelle du Graal dans leur essai L'Énigme sacrée. Selon eux, le Graal serait une métaphore pour désigner une descendance cachée qu'aurait eu Jésus, du fait d'une supposée union avec Marie-Madeleine. Saint-Graal serait en l'occurrence une déformation de Sangréal signifiant « sang royal », dans le sens de « lignée royale ». Ce pourrait être aussi, par métonymie, Marie-Madeleine elle-même en sa qualité de « porteuse » de cette descendance (la fonction du Graal à « recueillir le sang du Christ » étant en cela censée arborer un statut de métaphore).
Cette interprétation sera notamment reprise par Lynn Picknett et Clive Prince pour leurs travaux publiés en 1997 sous le titre de La Révélation des Templiers, et par Dan Brown dans son roman Da Vinci Code où il laisse un hommage caché à Michael Baigent et Richard Leigh à travers le personnage de sir Leigh Teabing, Leigh étant le nom de l'un et Teabing, une anagramme de Baigent.
 

  Une autre interprétation a été proposée par Jean Markale mais est controversée : pour lui le terme médiéval Sangréal peut se lire « San gréal » (saint Graal, la lecture habituelle) mais aussi « Sang réal » (sang royal), ce qui établirait un lien avec la dynastie du roi Pellès).

 


Le GRAAL et ses fausses représentations

L'Eglise catholique romaine se devait de posséder LA relique; vraie ou fausse qu'importe ! Inventé avant tout, pour asseoir telle ou telle puissance, on retrouve la trace d'un GRAAL - SYMBOLE dans les grandes dynasties de l'Europe du Moyen-Age à savoir :
- Le
Saint Calice de Valence (Espagne)Santo Caliz de la Cathédrale de Valence enEspagne :saint Laurent,diacre du pape Sixte II, l'aurait fait envoyer dans son village natal de Huesca.

Lors de la conquête musulmane, il aurait été caché dans les Pyrénées du Sud. Vers 1070, le Saint Calice est placé aumonastère de Saint Jean de la Peña. En 1399, le roi Martin Ier d'Aragon le fait transporter au Palais de la Aljafería de Saragosse puis à Barcelone. En 1416, son petit fils Alphonse V de Portugal le transfère dans son palais royal de Valence (Espagne). Son frère Jean II de Portugal qui lui succède le redonne à l'Église catholique, qui le conserve depuis à la Cathédrale de Valence.
- Le
Sacro Catino de Gênes en Italie .
- Le Calice d'
argent d'Antioche conservé au Metropolitan Museum of Art àNew York, cet objet était présenté comme le Saint Calice. Il date du VIe siècle et aujourd'hui on pense plutôt que cet objet servait de lampe.
- Le
Saint Vase, rapporté par les croisés de la basilique Sainte-Sophie de Constantinople à Troyes.

 


Et puis, il a existé en Provence,  

le GRAAL, dont personne n'a jamais parlé.... 

 

Nous en avons retrouvé une représentation iconographique ...

 

Reliquaires-de-Provence-001.jpg 

 Les reliquaires les plus précieux de Provence

 Il s'agit du second objet à partir de la gauche, un reliquaire en or massif, qui contenait le vase renfermant de la terre teinte du sang de Jésus - Christ ( le quatrième reliquaire à partir de la gauche)...

 

 

 

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22 juillet 2012 7 22 /07 /juillet /2012 05:36

 

 

  Templiers.net

 

CAMARGUE-INSOLITE enquête sur la filière de l'Ordre des Templiers du Bas-Rhône en général mais surtout sur celle des Templiers de la région d'Arles en particulier....

Pourquoi autant d'intérets pour la ville d'Arles ?... D'une part parce que tout simplement que le premier Commandeur de la Maison d'Arles fut présent lors du fameux Concile de TROYES (Bernard Rollandus), lequel fixa la ligne de conduite et la Règle de l'Ordre du Temple à venir... Et d'autre part à cause de la particularité géographique du Pays d'Arles qui est d'être à cheval sur deux régions: le Languedoc et la Provence...  Région Templière toujours plus ou moins rebelle à l'autorité de ROME et à celle du roi de France...

 

LE CONCILE DE TROYES : 13 janvier 1129

 

La première croisade n'était plus qu'un souvenir. Si les colons étaient nombreux, les hommes d'armes étaient plus rares. Beaucoup avaient regagné leur pays; les autres étaient vieux ou morts. La croisade de 1101 fut un désastre pour la Palestine. Plus de cent mille immigrants furent massacrés ou faits prisonniers.
Selon Jacques de Vitry : « personne ne pouvait aller tranquillement visiter les Lieux-Saints car les brigands et les voleurs infestaient les chemins, surprenaient les pèlerins, en détroussaient un grand nombre et en massacraient beaucoup ».

Ainsi naquit l'Ordre du Temple. Son but primitif fut de protéger les pèlerins sur les routes. L'assemblée de Troyes eut lieu le 13 janvier 1129. Avec les textes diplomatiques et principalement l'acte de la donation du 1 er octobre 1127, nous pouvons établir que l'Ordre du Temple fut fondé entre le 1er novembre 1119 et le 12 janvier 1120.

Le récit le plus complet, le plus objectif, que nous ayons sur les débuts du Temple est celui de Jacques de Vitry, dans son histoire de la Terre Sainte :

Certains chevaliers, aimés de Dieu et ordonnés à Son service, renoncèrent au monde et se consacrèrent au Christ. Par des voeux solennels, prononcés devant le patriarche de Jérusalem, ils s'engagèrent à défendre les pèlerins contre les brigands et ravisseurs, à protéger les chemins et à servir de chevalerie au souverain roi. Ils observèrent la pauvreté, la chasteté et l'obéissance, selon la règle des chanoines réguliers. Leurs chefs étaient deux hommes vénérables, Hugues de Payens et Geoffroy de Saint-Omer. Au début, il n'y en avait que neuf qui prirent une décision si sainte et, pendant neuf ans, ils servirent en habits séculiers et se vêtirent de ce que les fidèles leur donnèrent en aumônes. Le roi, ses chevaliers et le seigneur Patriarche furent remplis de compassion pour ces nobles hommes qui avaient tout abandonné pour le Christ et leur donnèrent certaines propriétés et bénéfices pour subvenir à leurs besoins et pour les âmes des donateurs. Et, parce qu'ils n'avaient aucune église ou habitation qui leur appartînt, le roi les logea dans son palais, près du Temple du Seigneur. L'abbé et les chanoines réguliers du Temple leur donnèrent, pour les besoins de leur service, un terrain non loin du palais et, pour cette raison, on les appela, plus tard, les « Templiers ». 

En l'an de grâce 1129, après avoir demeuré neuf ans dans le palais, vivant ensemble dans la sainte pauvreté, selon leur profession, ils reçurent une Règle par les soins du pape Honorius et d'Étienne, patriarche de Jérusalem, et un habit blanc leur fut donné.

Ceci fut fait au concile tenu à Troyes, sous la présidence du seigneur évêque d'Albano, légat apostolique, et en présence des archevêques de Reims et de Sens, des abbés de Cîteaux et de beaucoup d'autres prélats. Plus tard, au temps du pape Eugène, ils mirent la croix rouge sur leurs habits, portant le blanc comme emblème d'innocence et le rouge pour le martyre ».

 

 Le 13 janvier 1129, les principaux chevaliers du Temple étaient à Troyes où s'ouvrait le concile qui allait examiner et confirmer la Règle de l'Ordre. Sous la direction du légat du pape Matthieu d'Albano de l'abbaye de Cluny....

 

QUI ETAIT PRESENT ?

 

POUR L'EGLISE:

 
Légat
Matthieu d'Albano, légat du pape ;

Archevêques
Renaud II de Martigné ou de Pratis (mort en 1138), archevêque de Reims ;
Henri I Sanglier de Boifrogues, archevêque de Sens ;

Evêques
Joscelin de Verzy dit "Le Roux" (mort en 1151), évêque de Soissons ;
Geoffroy II de Lèvres, évêque de Chartres, en 1132, fut nommé légat du pape (mort en 1149) ;
Herbert (mort en 1130), évêque de Châlons ;
Etienne de Senlis, évêque de Paris (mort en 1142) ;
Barthélémy de Vir ou de Jura, évêque de Laon, en 1150-1151 devient moine cistercien, (mort en 1158 ou plus tard) ;
Atton évêque de Troyes, en 1145 entra à Cluny, (mort en 1145) ;
Pierre Ie, évêque de Beauvais (mort en 1133) ;
Jean II de Semur ou de Montaigu, évêque d'Auxerre (mort en 1136) ;
Burchard évêque de Meaux (mort en 1134).

Abbés:
- Cistercien - Cîteaux - Etienne Harding (mort en 1134).
- Bénédictins - Vézelay - Renaud Ier de Semur, en 1129, il est élu archevêque de Lyon et légat du pape, (mort le 7-8-1129).
 

 

Chanoines réguliers:
- Reims - Ursion, abbé de Saint-Denis, en 1129, il est élu évêque de Verdun.
- Clairvaux - Bernard de Fontaines (Saint), (mort en 1153).
- Trois-Fontaines - Gui Ie (mort après 1133).
- Pontigny - Hugues, comte de Macon, il devint évêque d'Auxerre, (mort en 1151).
- Molesme - Gui Ie (mort en 1132).
- Dijon - Herbert, abbé de Saint-Etienne, (mort en 1157).

Maîtres
- Albéric de Reims, en 1136, il est élu évêque de Bourges, (mort en 1141).
- Fouchier de Reims, chanoine du chapitre cthédral, (mort en 1176).

POUR L'ORDRE DU TEMPLE:

 

Frère Hugues (mort autour du 24 mai 1136 ou 1137), maître de la chevalerie
 

Frère Godefridus (= Gundomarus ?).
Il est possible que le frater Godefridus premier cité après Hugues soit Gaufridus de Sancto Aldemaro, que Guillaume de Tyr considère, avec Hugues, comme un des premiers et des plus remarquables (primi et precipui) parmi les « nobles chevaliers, à Dieu fidèles, religieux et qui craignent Dieu » qui constituèrent la première communauté du Temple. Il semble cependant qu'il n'y ait aucun lien avec la famille des châtelains de Saint-Omer, même si des chroniqueurs comme l'abbé de l'abbaye flamande de Saint-Bertin, dans la deuxième moitié du XIVe siècle, affirment l'appartenance de Godefroy à la famille des châtelains. Il est cité comme « Godefridus », dans deux documents, l'un du comte de Flandre en 1128 (CT 16) et l'autre écrit à Troyes en 1129 (CT 22). Il s'agit probablement du même personnage que «Gundomarus», le Templier envoyé par le roi en 1120/1126 auprès de Foulques d'Anjou et qui, selon la lettre attribuée à Baudouin II, aurait été également envoyé à saint Bernard pour qu'il obtienne du pape l'approbation de l'Ordre et qu'il lui donne une règle de vie.

Frère [Bernard] Rollandus (Marquisat de Provence, le Vaucluse actuel).

Grâce au cartulaire du marquis d'Albon, j'ai pu identifier ce « frère Rolant » comme le « miles et frater » Bernard Rolland, qui reçut plusieurs donations près de Richerenches, dans le marquisat de Provence, entre 1138 et 1143. La présence dans ces actes d'autres personnes portant le même nom laisse penser que Bernard Rolland était originaire de la région et que, après le concile de Troyes, il a été désigné pour y faire connaître l'ordre du Temple.


Frère Gaufridus Biso/Bisol = Geoffroy de Bossoit (Comté de Hainaut, Frameries, Belgique actuelle).

De ce Templier, on n'avait jusqu'à maintenant trouvé aucune autre allusion. Or, je pense pouvoir l'identifier comme « Gaufrido de Bossoit », un des hommes de Baudouin IV, comte de Hainaut (mort en 1171), en Belgique actuelle, qui en 1142, avec d'autres, accepta de laisser ses territoires de Frameries, environ 25 hectares, à la disposition du comte, pour qu'il les donne « aux chevaliers qui habitent la sainte Cité de Jérusalem, près du Temple dans le palais de Salomon, et qui défendent virilement la Terre Promise - c'est-à-dire le Royaume de Dieu -des incursions des païens » (CT 259). Cette terre fut transformée en seigneurie, dont il existe encore d'importants vestiges.


Frère Paganus de monte Desiderii = Payen de Montdidier (dans la Somme, en Picardie).

Payen pourrait bien être originaire de Montdidier dans la Somme. Il est nommé avec Hugues et Godefroy dans deux actes que l'on a déjà vus : une donation de Thierry de Flandre en 1128 et une autre donation qui a eu lieu à Troyes, peu après le concile. En 1130, Hugues lui confia la gestion des biens (curam rerum suarum) dans ces régions (in partibus istis). A cette occasion, on l'appelle « Nivardus, cognomine Paganus de Mondisderio » (CT 31). A la fin des années 1130, on atteste sa présence à Lincoln, en Angleterre, où il est désigné par le simple appellatif de « frater Paganus de Mundidesiderio » (CT200).


Frère Archembaudum de Sancto Amano.



 

 

  LES TEMPLIERS DU BAS-RHÔNE

 

 

 

 

  1135 : LE LANGUEDOC ET SAINT GILLES 

 

 En 1101, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et en 1135, les Templiers fondent un établissement à Saint-Gilles. Point de départ des croisades en Terre sainte, la ville s'enrichira et se développera.

Le comté de Saint-Gilles a été une possession des comtes de Toulouse. Comme ses prédécesseurs, Raymond VI est en litige avec l’abbaye de Saint-Gilles à propos des bénéfices de l’abbaye et de sa répartition. La lutte lui vaut une excommunication dès 1196, qui n’est levée qu’en 1198.

 

Le Comté représentait la moitié de l'évêché de Nîmes, du château de Tarascon, de la terre d'Argence et la moitié de l'abbaye de saint Gilles. A partir de 1050, l'abbaye de saint Gilles devient un lieu de pélerinage important pour se rendre à Rome, Saint Jacques de Compostelle et Jérusalem. En 1076, reconstruction de l'église pour permettre d'accueillir un plus grand nombre de pélerins. En 1096, Urbain II est de passage à l'abbaye, après avoir prêché en 1095 au concile de Clermont la croisade. Il y consacre l'autel de la nouvelle basilique.

L’agglomération Saint-Gilloise est entrée dans le domaine des Comtes de Toulouse en 975. L’abbaye y existe déjà, mais, bien sûr, n’est pas encore l’imposante abbaye des XIIème et XIIIème siècles, époque à laquelle le monastère est une puissance qui possède, avec les Comtes de Toulouse, le pouvoir temporel, en plus du pouvoir spirituel qui lui est propre.
Les Comtes de Toulouse possèdent donc, à Saint-Gilles, une maison comtale et non un château. C’est Raimond VI qui bâtira un château, non pas dans la ville, mais sur les terres de l’abbé, du côté d’Espeyran.

 


 

D'azur à la biche couchée d'or (parfois, d'argent), les pattes avant repliées, la tête contournée et blessée d'une flèche du même posée en barre.

 

 

  1138 - 1143 : LA PROVENCE ET ARLES

 

 

  Templiers.net

 

Le territoire des Hospitaliers d'Arles: Dés le début de l'ére Templière, il apparait comme étonnament commun ...

 

Le territoire Templier du Trébon (Trébon, Laurade, Lansac):

1145, c'est à partir de cette année que les Templiers commencent à investir les plaines désertiques et immenses du Trébon et à y constituer leurs principaux ensembles fonciers dans le terroir Arlésien. En août 1184, ils y achétent un jardin.
La manse de Trébon est cité pour la première fois en 1246, Chartier du Temple d'Arles, n° 123. Le site de Laurade, on l'a vu, complète celui de Tarascon dès le début du XIIIe s. La maison apparaît pour la première fois en 1263 (n° 143), mais elle existe sûrement depuis longtemps déjà. Ce doublet Tarascon-Laurade est complété par l'installation de l'ordre à Lansac consécutivement à la donation de cette villa par Uc de Baux en novembre 1234, n° 100.

   

 LES DIRIGEANTS DE L'ORDRE DU TEMPLE D'ARLES 

 

La commanderie d'Arles , fondée entre 1138 et 1143, n’était rien moins que la baylie générale de Provence. Commandant le passage sur le Rhône, elle rassemblait les pèlerins en partance pour la Terre Sainte.

Arles présente un ensemble urbain exceptionnel où plane l’ombre des Chevaliers. Il s’agit justement du quartier de la Cavalerie. Il est proche des propriétés des Templiers qui se situaient hors les murs au Moyen Age. Du reste, c’est bien par le « Chemin des Templiers » qu’on arrivait dans la ville. Parallèle à la voie ferrée, on peut le rejoindre par le chemin de la Fortune que l’on prend au carrefour en haut de l’avenue de Stalingrad. Place Lamartine, on passera sous la porte de la Cavalerie pour rejoindre par la rue de la Cavalerie puis, rue Amédée Pichot puis sur la droite Léon Blum le quai du Rhône et le Musée Réattu, ancien grand prieuré des Chevaliers de Malte...

Mais nul ne sait où se trouvait la Maison des Templiers d'Arles...

 

  On ne sait pas exactement en quelle année eut lieu la première donation. En 1138, nous sommes certains qu'il n'y avait rien en Arles. Par contre, en 1142, Bernard Roland qui sera le premier commandeur de la  Maison d'Arles, que nous avons connu à Saint-Gilles, Roaix et Richerenches se trouve dans la ville.

Dans une transaction avec l'archevêché mais il n'est aucunement fait mention d'une maison du Temple et le frère templier n'est cité qu'en témoin, en 1146 par contre, la maison d'Arles existait.

Au mois de juin de cette année, une vigne était vendue aux frères de la maison du Temple d'Arles, en présence de Bernard, commandeur, d'un chapelain (inconnu) et de dix frères (également inconnus).

 

La maison d'Arles, à laquelle sont soumises toutes les possessions du Temple sur la rive gauche du Rhône - entre Avignon et la mer - a pour personnel des commandeurs, des sous-commandeurs et des cameriers. Mais les commandeurs et leurs lieutenants portent souvent le même titre, il est donc difficile de les distinguer. Ainsi la liste suivante est-elle très Incertaine et doit sans doute mélanger les noms de ces dignitaires.

 

 A peine 10 ans avant la disparition de l'Ordre, en 1296, le Grand Maître du Temple, le célébrissime Jacques de Molay, est à ARLES pour y tenir une conférence de l'Ordre... Curieusement, a cours de cette visite, il est procédé aux changements des responsables de l'Ordre local...

C'est le seul grand déplacement dans notre région que l'on  connaisse du Grand Maître ...

Tous les digitaires locaux de l'Ordre (Saint Gilles et Arles), anciens et futurs devaient donc être présents lors de cette entrevue. Le problème réside dans leurs identifications, car à partir de la visite de Jacques de Molay, les archives sont curieusement muettes... Rares sont les responsables locaux à figurer sur les chartiers... On peut identifier pour ARLES:

- Le nouveau Commandeur d'Arles : Jausserand de Planzolles (Jauceranus de Plauzolis) 1296-1305, un obscur Chevalier ardéchois qui va certainement gérer la sécurisation des biens du Temple local. (Planzolles, Ardèche, arrondissement de Largentière, canton de Joyeuse).
- Son futur adjoint: Jean Roy (Johannes Rey) qui en 1303 sera nommé Sous-Commandeur d'Arles. La personnalité de Jean ROY (jurisconsulte) est interessante: il était probablement chevalier de Malte, Ordre bien connu pour ses apparentés au Protestantisme; de fait on retrouve son nom dans les Registres du Conseil de Genève . Ceci pourrait laisser à penser que la passation de pouvoirs entre le Temple et l'Ordre de Malte était déjà en bonne voie, en 1303...

- Le Commandeur de la zone TARASCON-LAURADE-LANSAC, dont on ne connait pas l'identité. 

- Le Commandeur secret du Temple, le fameux Roncelin ou Rosselin de Fos, qui avait certainement fait le déplacement depuis sa résidence de la non moins célèbre abbaye Saint Victor de Marseille ...

 

Pour SAINT GILLES:

- Le nouveau Commandeur, tout aussi obscur : Barralus de Grasilhano.

 
Or il faut bien en convenir, à cette époque-là, on ne faisait pas le trajet depuis PARIS pour rien ou presque; d'où la question presque innocente : que venait faire le Grand-Maître sur ARLES ? C'est sur cette interrogation que va reposer toute notre réflexion...

 

Les dirigeants de l'Ordre du Temple du Pays d'Arles, tout au moins ceux qui sont identifiés à ce jour,  sont identifiés comme suit : 

 

 

LES BIENS DE LA MAISON D'ARLES

 

ATTENTION, sur le plan géographique la région du Bas-Rhône doit être considérée, à cause de la divagation des bras du Rhône, suivant l'article que nous avons publié sur la géographie de la Camargue à l'époque romaine...

 

Les biens de la maison d'Arles seront très étendus. Nous pouvons citer les lieux

Du Trébon qui passera à Laurade.

- Dans la Crau les diverses possessions s'étendaient sur Pernes, Dezeaumes, Saint-Martin, Coulier, Coulobires, etc.

- En Camargue, la maison d'Arles occupait des lieux situés dans la partie centrale de l'île tandis que la partie orientale les biens étaient exploités par la grange de Villeneuve et le mas de la Commanderie, actuellement en rive droite du fleuve et à proximité du Sambuc... 

- Au Grand Plan du Bourg, côté Mas Thibert et mas de Gallignan.

 

Les droits sont nettement définis par les actes. Malgré l'enchevêtrement dans les donations entre Arles, Tarascon, Saint-Gilles et Laurade on arrive aisément à départager les biens. Malgré tout nous devons faire une constatation, c'est que dans l'Ordre du Temple, étant donné qu'il n'y avait à proprement parlé aucune indépendance d'une commanderie à l'autre, la fondation d'une maison était souvent nécessitée par une réunion de biens très localisés et cela dès les débuts.

 

Les bâtiments devaient être importants en 1142, puisqu'au mois de décembre de cette année eut lieu le premier chapitre provincial, ainsi que nous l'apprend un acte de Raoul Guillaume qui, devant partir en Terre Sainte, fait une donation au Temple de La Clau et dresse l'inventaire par devant les frères réunis alors qu'il était de passage à Arles (2). En 1155, la maison du Temple d'Arles recevait un personnage d'importance, le comte Raimond-Bérenger IV, prince d'Aragon qui concédait certains droits à l'archevêché d'Embrun (3).

Avec cet acte nous avons la première mention d'un commandeur d'Arles, en présence de Bernard Rolland (Bernardus Rollandus,  du Marquisat de Provence, Vaucluse actuel).
), maître, car l'acte précise qu'il fut signé dans la maison des frères du Temple en Arles en présence de Bernard, maître dudit lieu.

L'archevêque d'Arles fut un protecteur des Templiers et c'est peu de temps après la fondation qu'il les autorisa à avoir un cimetière. En 1152, Pierre de la Rovière recevait la permission d'enterrer à côté de l'oratoire. En 1201 et au mois d'avril, l'archevêque Imbert réglait le droit de sépulture entre les Templiers de Marseille et le chapitre de la même ville.

Les donations sont des plus importantes et même des plus originales. Le 22 mars 1224, Jacmée, femme de Geoffroy Bâton, fait son testament et lègue pour les templiers de la maison d'Arles ce qu'elle possède depuis les Anguillers jusqu'à la Trache, mais elle demande que « le maître du Temple soit tenu de recevoir comme Chevalier, mon bailli Hélisiaire ».

 

 

Les Commandeurs  :

 

Bernard Rolland (Bernardus Rollandus) vers 1140-1150. Nommé très souvent à cette date dans les chartes de Richerenches.

Bernard de Chaledur (Bernardus de Calateri, Calatorio) - 1165-1170

 

Bertrand Gabald (Betrandus Gabaldus) - 1175

 

Bernard de Venterol (Bernardus de Ventairol) - 1175. (Venterol, Drôme, arrondissement et canton de Nyons)

Pierre Béranger (Petrus Berengarius) - 1176-1189

 

Bertrand Hugues (Bertrandus Hugo) - 1184-1185

 

Guillaume de Soler (Gulllelmus de Solario, Soleriis) - 1186-1200, (Soler, Pyrénées Orientales, arrondissement de Perpignan, commune Millau.)

Pierre de Villeplane (Petrus de Villaplana) - 1200

 

Bernard de Case (Bernardus de Casa) - 1201. Commandeur de Saint Gilles.

Guillaume de Saignon (Gulllelmus de Sannone, Sagnon) - 1202-1205, 1209-1210 (Saignon, Vaucluse, arrondissement et canton d'Apt). Maître en Provence - 1214

Raymond Chausoard (Raimundus Chausoardus) - 1211, 1219-1227
Nommé en 1210 à la maison de Bayles (Var) pour représenter l'Ordre dans un procès avec les moines de Saint Victor.. Maître de Toulouse (1213-1215) à l'époque de la bataille de Muret.

Pons Faber (Poncius Faber) - 1212

 

Pierre de Châteauneuf (Petrus de Castronovo) - 1213-1219, (Châteauneuf de Gadagne, Vaucluse, arrondissement d'Avignon, canton Isle-sur-la Sorgue)

Guillaume de Far (Gulllelmus de Fara) - 1228 (La Fare-les-Oliviers, Bouches du Rhône, arrondissement d'Aix, canton Berre-1'Etang)

Gui de Brissac (Guido de Bruissaco) - 1229-1230, (Brissac, Hérault, arrondissement Montpellier, canton de Ganges).

Guillaume Pierre (Gulllelmus Petrus) - 1229-1231

 

Guiraud (Guiraudus) - 1234-1263; Sous-Commandeur d'Arles de 1227 à 1233; Commandeur des Maisons du Temple en Provence en 1235; Commandeur d'Avignon de 1264 à 1268.

Gaucelme de Vaves (Gaucelmus de Naves) - 1235-1237; (Naves, Ardèche, arrondissement de Largentière, canton Les Vans).

Rostand de Buis (Rostagnus de Buccio) - 1249; (Buis-les-Baronnies, Drôme, arrondissement de Nyons); Commandeur de Ruou en 1252, 1253, 1260; Commandeur de Saint Gilles 1264.

Guillaume de Col (Guillelmus de Collo) - 1261

Gui de Bruat (Guido de Bruat) - 1262; (Bruat, Drôme, arrondissement de Valence, canton Chabeuil).

Jordan d'Almace (Jordanus Dalmatii) - 1262

 

Guillaume de Cavaillon (Gulllelmus de Cavaillone) - 1263-1279; (Cavaillon, Vaucluse, arrondissement d'Apt). Commandeur de Saint Gilles en 1274-1275.

 

Guillaume de Clare (Gulllelmus de Clari) 1263-1265, 1284-1285; Commandeur de Cavaillon 1275

Lambert (Lambertus) - 1275-1277, Commandeur d'Hyères en 1256, Camérier de Saint Gilles 1263-1265, Commandeur de Pézenas en 1266, Commandeur de Saint Gilles 1263-1271

Guillaume de Brotet (Guillelmus de Broteti) - 1278

Béranger de Montredon (Berengarius de Monterodata) - 1285, (Montredon, Gard, arrondissement de Nîmes, canton Sommières).

Bertrand (Bertrandus) - 1285

Ricaut de Pierre (Ricavus Pétri) - 1288, Commandeur de Nice, Grasse, Biot 1295-1301, Commandeur de Peirasson et Cogolin 1303.

Jean Béranger (Johannes Berengarius) - 1293

Jausserand de Planzolles (Jauceranus de Plauzolis) - 1296-1305, (Planzolles, Ardèche, arrondissement de Largentière, canton de Joyeuse).

Guillaume de La Roche (Guillelmus de Roca) 1306-1307
Trudon des Ormes fait aussi mention d'un certain Raimond de Brocadhil.

Les Sous-Commandeurs d'Arles :

 

Guirald (Guiraldus) - 1196-1199

 

Raymond d'Aumes (Raimundus de Almis) - 1208, (Aumes, Hérault, arrondissement Bëziers, canton Montagnac)

Raymond de Tarascon (Raimundus de Tarascone) - 1210-1212, (Tarascon, Bouches du Rhône, arrondissement d'Arles).

Raymond de La Roche (Raymundus de Roca) - 1213-1217.

 

Guillaume de Pierre (Guillelmus Pétri) - 1223-1227; Commandeur 1229-1231

Guiraud (Guiraudus) - 1227-1233, Commandeur de 1234-1263.

Jean Roy (Johannes Rey) - 1303.

 

  

Pour TARASCON, LANSAC, LAURADE

 

Catalanum - ? 1201-1213.

Establellum, praeccptorem Lauratae - 1203-1213.

Raimundum, praeceptorem Tarasconis - 1245.

Isnardum, praeceptorem Tarasconis - 1247.

Bertrandum Florencium, commendatorem Lauratae - 1266.

Jacobum, commendatorem Lanciaci - 1276.

Lanciaci bajuli : Hugo Bello (1276) et

Ferrarius Devalherii (1307).

 

Cet article sera complété trés prochainement. 

 

 

 

 

 

 

 


Sources : Laurent Dailliez - Les Templiers en Provence - Alpes-Méditerranée-Editions - Nice 1977

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 04:38

ETUDES SUR LES MARQUES DES TAILLEURS DE PIERRE

 

 

Aux EDITIONS Guy TREDANIEL

 

Je n'ai découvert ce livre que cette année et ce tout à fait par hasard, comme trés souvent le hasard fait bien les choses... En apparence cet ouvrage savant est consacré aux anciens Tailleurs de pierre d'Allemagne ... 

Mais bien vite le lecteur à l'oeil averti comprend qu'il y a "autre chose" derrière le titre... Cet ouvrage a été édité en pleine période, où la thèse privilégiée sur l'origine de la Maçonnerie allemande la faisait descendre directement des compagnies de "Steinmetzen", les Tailleurs de pierre germaniques.  

Edité une première fois en 1883, on peut se demander si ce travail de l'érudit Franz RZIHA, n'est pas en fait une sorte de message envoyé à un responsable d'une société   Maçonnique de l'époque ...  Pourquoi ce doute ?

 

- Le document  est dédicacé à  "Joseph Alexandre Baron von Helfert" (on notera qu'en allemand le mot "Baron" se traduit aussi par "Freiherr", ou mot à mot en français "Homme Libre", sous-entendu  Franc-Maçon ....

- Ce même individu est gratifié d'un curieux titre de "Chevalier de l'Ordre Royal Impérial de la Couronne d'Acier de 2éme classe", ce qui semble bien être aussi un titre apparenté à un Ordre maçonnique, en ce sens que dans les hauts grades de certaines Obédiences de la Maçonnerie, le Vénérable au 20éme degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté, porte la couronne... Au 24éme degré, il porte une couronne, ornée de 9 pointes de flêches...

Et puis,  il est plus que probable que l'auteur Franz RZIHA, a eu une riche vie maçonnique,  tant il est vrai qu'il publia de nombreux articles sur les Loges germaniques de Bâtisseurs...  

 

 

DE L'UNIVERSALITE DES SYMBOLES ?

 

Pour notre part, nous sommes en cours d'analyses du château Templier de Saint Gabriel - Lansac, lequel comporte de nombreuses marques de Tailleurs de pierre (voir la photo ci-dessous) ... Notre méthode de travail, a fait que nous avons recherché des signatures de tailleurs de pierre un peu partout en Occident.

Curieusement le signe (arc - fléche) gravé sur la Tour de Saint Gabriel, monument laïc, nous est signalé dans ce livre à ...La cathédrale de Ratisbonne !... Où il figure dans la planche n°46, sous le relevé n°834...

 

 

symbole-saint-G-001.jpg

 

 

 

20

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

DE L'ART DE GEOMETRIE 

 

Les études scientifiques, analysant les rapports et/ou les filiations Compagnonnage, Franc- Maçonnerie, Templiers, Ordre Teutonique.. etc, ne sont pas légions. Et c'est en ce sens que ce véritable travail de galérien - géomètre, présente à nos yeux un intérêt capital... 

 

Tant il est vrai que cet ouvrage devrait figurer dans toutes les "bonnes bibliothèques". Il s'adresse en général,  à tous ceux qui s'intéressent aux Constructeurs du Moyen-Age à la GEOMETRIE dite SACREE voire SECRETE...

  

  DE LA DEMARCHE DE PERFECTION ?

 

L'ouvrage en question nous éclaire sur la géométrie dite secrète, véritable science de la Symbolique, vectrice de la représentation, originelle et probable, de la Démarche d'une volonté de Perfection, ligne de conduite commune à la Franc - Maçonnerie et au Compagnonnage.

Certes, cette expression de "Démarche de Perfection", n'est jamais citée en termes littéraires dans l'ouvrage que nous évoquons, mais nous démontrerons dans un article à venir la justesse de ce point de vue...

 

Pour faire court, on peut dire que l'HOMME visant à la Perfection, doit savoir réaliser le lien symbolique parfait entre le CIEL et  la TERRE qui, en  géométrie n'est autre que respectivement, le mariage du CERCLE et du CARRE.

Et ceci se retrouve en language de Compagnon dans ce quatrain :

 

Un point dans le cercle,

Qui se trouve dans le triangle et le carré.

Trouve le point, tout va bien

Si tu ne le trouve pas, rien ne va plus.

 

 

 

 

 

  A lire impérativement ...

 

 

ETUDE SUR LES MARQUES DE TAILLEURS DE PIERRE 

 

 

    AUTRES MARQUES DE TAILLEURS DE PIERRE

ENVOYEES PAR NOS CORRESPONDANTS 

  

  De la part de M.P. qui a effectué le chemin de Compostelle depuis MAULE....

 

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 photos-du-chemin---pied-de-maule---compostel-234.JPG--n-2.JPG

 

 

 

 

 

 

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